Dans la nuit d'Aghtamar

 

Selon la légende arménienne, le pauvre pêcheur amoureux de la belle princesse Tamar s'est noyé en traversant le lac de Van alors qu'il voulait aller la retrouver  par une nuit d'orage. 

A l'agonie, ses derniers mots auraient été pour la femme qu'il aimait « Agh ! Tamar ».

Cette sentence donna ainsi son nom à l'île…

 

 

«Je t'appelais déjà princesse
avant même d'avoir sur la langue
le goût amer de la légende
qui donne à mon futur 
une allure de fantôme»

 

 

Dans la nuit d'Aghtamar, Editions Eoliennes, 2008.

UNE SÉLECTION 2008

 

« (...) un recueil orageux et rare (...) qui confirme un visionnaire lyrique, amoureux, qui n'en finit pas de rêver le mariage de la chair et de l'esprit. Ce spécialiste de René Daumal inscrit sa propre méditation poétique dans la rotation d'une douleur obsessionnelle.»

 

         L'année poétique 2008, Éditions Seghers (février 2008)

 

« (…) les rêves et les mots de Pierre Bonnasse traduisent nos courses folles pour la femme. Le poète dit qu'il est bon de mélanger (…) prône le partage, l'ascension au Soi (…), l'union de Shiva et Shakti (…). Si les petits cochons, les moralistes, les profiteurs, les éditeurs, les femmes violentes et cruelles, les hommes jaloux et les androgynes mal assumés ou mal initiés ne le dévorent pas, Pierre Bonnasse deviendra un grand, au fronton de nos anthologies futures. Lisez-le pour vérifier si vous ne me croyez pas. »

 

Les Cahiers du Sens n°18, Le Nouvel Athanor, Paris, juin 2008

« (...) Pierre Bonnasse poursuit un itinéraire où se croisent l’un et le multiple, gnose et transcendance, extases et enracinements. (...) [Il] nous propose ici une nuit inédite, entre éveils et déserts, chemin initiatique et confidence, nouveaux Chants orphiques où l’Arménie s'ouvre au monde...»

 

                    Georges Festa, Armenian Trends, mars 2011

 

«(...) un moment d'amour, fort et magnifique, passionnel, qui pousse à tous les abandons (...) un poème fervent et sobre (...) à la fois le creuset où s'opère la transmutation poétique de tous ses germes réunis, et le grand-oeuvre qui en émerge - la perle et le lieu de sa germination (...) »

 

                     Lelitteraire.com, avril 2008 

 

«(...) le fruit d’une alliance entre sensualité et alchimie, musicalité et mélodie, mélange de langues et de légendes, jeux d’échos et demi-mots...»

 

                      Lycée Louis Barthou, novembre 2007

 

 

 

«Yoga de l’amour. Ce petit livre devrait être dans toutes les poches. « Dans la nuit d'Aghtamar » et « prière de la Muse » conjuguent subtilement, yoga, amour et poème. Comme l’amour, le yoga est un rappel de soi et un acte d’éveil, c'est-à-dire une union consciente. Pour être comprise, cette union doit être éprouvée avec le souffle c'est-à-dire avec la vie. Cette évocation de l’union avec soi, avec l’autre, avec le Tout, et avec cet absolu insaisissable, est magnifiquement dite. Bien qu’inscrit dans une légende d'amour arménienne, cet ouvrage devrait transporter tous ceux qui aiment s'embarquer sur les eaux du yoga, de l'esprit, de l’amour et du poème. À savourer, à déguster, à lire et à relire.» 

                                                                                         Santé-Yoga n°76 - septembre 2007

Nella notte d'Aghtamar

 

Secondo la leggenda armena, il povero pescatore innamorato della bella principessa Tamar è annegato traversando il lago di Van mentre voleva raggiungerla durante una notte di tempesta. 
Agonizzante, le sue ultime parole per la donna che amava sarebbero state « Agh !  Tamar ». 
Questa sentenza diede così il suo nome all’isola.

Études critiques/universitaires & traduction

 

Roberto Capuano 

 

« Tradurre poesia: traduzione dell'opera 
Dans la nuit d'Aghtamar di Pierre Bonnasse  »

 

Università di Cassino, 2008

nuoterò fino all'isola

traverserò il lago di Van per vederti amore mio

prima che straripi a causa delle mie lacrime

prima che l'aurora dissolva una notte rara

che avresti dipinto di porpora

 

trasmuterò in poema

la leggenda a mo' di profezia

affinché colei che non ebbe il tempo d'essere vedova

divenga la mia sposa

 
(...)
 

poiché porti nel tuo nome

principessa

 

il colore d'una terra

- eterna Armenia!

Che non finisce

di gemere i suoi morti

e d'esclamare amore mio

 

l'agonia di colui

che già mezzo morto

non vuol

 

mai più

far piangere le stelle

nel cielo

 

ma udire

in un concerto di echi

e non un requiem

 

le tue farfalle gridare

 

trascinandosi con te

nel lago

al chiaro

di luna
 
(...)
 

pianteremo sull'isola

le mille e una tenda

d'un amore magico

 

risolleveremo la Santa Croce dalle sue rovine

per ricordarsi dell'Ultima Cena sacra

nella quale bevvero il suo sangue

per legare i loro corpi

dopo averli nobilitati

 

e noi troveremo il samadhi

nella costellazione dei sensi

e la mescolanza degli athanor di carne

che sanno rompere l'ego

e il silenzio dei loro canti
 
(...)
 

voglio deporre la spada del poema

al cuore stesso della passione

dello spazio della perdita

e del fascino della folgorazione

 

- d'un’ebbrezza che dice il vero

 

accederò al Tao

sulla terra d'Aghtamar

qui o come in cielo

grazie alle pendici d'un poema

che sarei riuscito a imbastire

sulla tua bocca

e nel silenzio dei tuoi seni
 
(...)
 

e perché tu possa tranquillamente dormire

mentre la pioggia parla in silenzio

 

devo traversare il lago di Van

come Lamartine

senza lamentarmi

ma portando nel ventre

le budella di un fuorilegge

per fermare lo stupro del tempo

e il circolo vizioso dell'eterno ritorno

 

oh Tamar

 

e nella speranza

di amarti teneramente a lungo

Inch' Allah

sarà il mio ultimo canto -

 

© Nella notte d'Aghtamar. Traduzione : Roberto Capuano. « Tradurre poesia: traduzione dell'opera Dans la nuit d'Aghtamar di Pierre Bonnasse  », Università di Cassino, 2008.

 

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« La pioggia delle sue poesie è  il frutto di un percorso iniziatico attraverso
le spiritualità occidentali e orientali, e quest'aspetto visionario della sua ispirazione
lo accosta naturalmente a René Daumal,
del quale diventerà forse uno dei pochi figli spirituali.» 


Jean-Luc Maxence, "Pierre Bonnasse, in ricerca appassionata"